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Quelques jours ont passé….les courbatures s’estompent doucement comme dans un rêve….Vite ! Se souvenir avant que le rêve réalisé ne s’estompe trop. Le mieux et que je livre les souvenirs de ce premier marathon comme ils me viennent lorsque j’y pense, comme des bulles , des instants, qu’importe la chronologie quand on parle de joie.

PLOPS 1ère bulle : entre le 5 ème et le 6ème kilomètre, Un compagnon d’aventure se met à chanter en anglais, s’arrête, reprend, s’arrête, Le sourire me monte au visage. Je regarde autour de moi , on sourit tous à l’attendre.

PLOPS 2ème bulle : Je ne sais plus trop où j’étais sur le parcours, je tourne la tête sur la gauche. La mer et au fond les montagnes ! Superbe !

PLOPS une autre : Il fait nuit je sors de l’hôtel, quelques centaines de mètres.. L’arche du départ se gonfle. Yes ! Enfin ! C’est aujourd’hui, je m’apprête à courir mon premier marathon. En même temps je crois que j’ai un peu la trouille, edhistoire m’as dit que j’avais beau tout prévoir à l’avance, rien ne se passera comme prévu. J’ai hâte, je veux y aller ..les larmes me montent…(de toute façon elles sont arrivées au bords des yeux je ne sais combien de fois, ça doit faire ça les rêves qui se réalisent) .

PLOPS, PLOPS, PLOPS : « Allez Benoît ! Courage ! » ils sont nombreux à l’avoir dit, tout au long de ces 42.195 km. Je suis allé les chercher ces encouragements, me rapprochant du bord de la route, que les enfants puissent lire mon prénom, que je puisse taper leurs mains en passant. Ils sont de la fête autant que nous. Souvenir de mon premier marathon, souvenir d’enfance !

PLOOOOOOPS : J’approche de la plage d’Antibes je cherche le point de rendez vous??!!??? Encore … encore…. Et comme d’hab’ : « Mon Beù !! » Trop loin je m’arrête net, au 25ème un baiser ça n’a jamais fais de mal à personne !! Je suis à contre sens, hop ! Un baiser ! Sans elle pas de marathon ! Merci ! Vite encore un à chaque enfant ! Et je repars….. Devinez quoi ?? Les larmes aux yeux ! Sur mon t-shirt le prénom de mes filles, pas de baisers mais des pensées. Un spectateur me dit en passant : « pas bon pour le chrono ça !! » je pense : « M’en fout du chrono, les clm m’ont dit : profite ! Alors , je profite !! ». Et je repars, trop vite …..

PLIPS petite bulle : Une grand-mère sort de sa maison en chemise de nuit . Des centaines de runners, dont moi, passent devant chez elle. Etonnement sur son visage, sourire sur le mien.

PLOPS : 30ème km, rien. PLOPS : 32ème km, rien. PLOPS : 33ème km, rien… et le mur. PLOPS : 34ème km, tiens, c’est bizarre, Je suis comme Pinocchio ! Mes jambes se transforment en bouts de bois ….Je me fais avaler par le ballon des 3h30. Je m’accroche…. 100 mètres. Pas facile de courir avec des bouts de bois !

PLOPS : Le tapis rouge ! Quelle joie ! Je vois le chrono, 3h35 et des poussières. Allez ! Accélère ! En dessous de 3h36. Impossible mais tout s’efface, je marche. Je suis fier, heureux, je suis marathonien. Une toute jeune fille me passe la médaille autour du cou. Je suis un peu hagard, t-shirt finisher, vestiaire et je sors de la zone d’arrivée. Evidemment ! Larmes aux yeux en serrant ma supportrice dans les bras. Je profite !

PLOPS : A la faveur d’un aller retour sur le parcours, j’aperçois deux oreilles de lapin ou de lièvre , croisé le matin à la photo clm. PLOPS : Sur la plage, restaurant le goéland, le temps qui manque pour parler avec chacun des clm présents. Je vais être obliger de recourir un marathon !

PLOPS : 35éme km, jamais un kilomètres ne m’a paru si long en courant.

PLOPS : 41 ème km, jamais 1 kilomètre et 195 mètres ne m’ont paru si court ! Depuis ces quelques jours, quelques personnes m’ont demandé : « alors ce marathon ? ». Je n’ai trouvé qu’une chose à répondre : « si l’envie vous prend faites le ! C’est un truc de dingue ! ».

A Marie et Capucine.

Aïolirun