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BLM 2022 - marathon sans pression... quoique

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L’édition 2022 du marathon de Blaye fut un grand cru, une longue et belle journée de fête... Partis "vite" avec mon twin récurrent Nono car on savait que les vrais ravitos ne sont proposés qu'à partir du 11eme km, nous étions flashés en 1h04 aux 10km et  2h38 au semi... Alors nous pouvions entrer dans notre course pour profiter de tout, l'ambiance festive et les ravitos insensés. Pâtés, boudin, saucisses, merguez, crêpes, omelette, étaient bien au rendez-vous....le tout généreusement arrosé des bons vins de Blaye  avec en bonus mon petit coup de cœur au km 22, le stop Guyane avec ti-punch Belle Cabresse et accras... Finalement, nous pulvérisions notre chrono de la dernière édition, pré-covid, en 6h22 (trop vite !!) de plaisir parmi nos CLM canal historique avec en particulier le grand retour de Tony El Palmero et Bobosse. L’accueil des bénévoles tout le long de ce parcours à travers les vignes fut lui aussi à l’égal des éditions précédentes. 

J’ajoute une ultime et nécessaire précision, c'est la température de ce début d’été précoce qui nous envoya ad patres, et non pas le hips! vin

 

On avait alors 8 jours pour refaire le paquetage et s’envoler pour la Belgique, pour un autre rendez-vous attendu, le Beer Lovers’ Marathon à Liège.

 

La thématique de cette sixième édition du BLM est résumée dans son slogan “Save the 90s!”. Et pour le retrait des dossards, la salle de l’Athénée Royal de Fragnée, à une encablure de la gare des Guillemins est aux couleurs de ces nineties flashy, décorée de posters géants des stars emblématiques de l'époque, Agassi, les Spice Girls, etc; avec Nono on pausera fièrement devant le portrait officiel de Jacques Chirac! Des jeux d’arcade, des super Nintendo sont à la disposition des coureurs. On fait quelques parties de baby foot (je prends deux raclées) et nous dégustons une bière ou deux - j'avais oublié combien le baby-foot fait transpirer - pour entrer doucement dans la course avant de finir la soirée dans une petite pizzeria en centre ville. 

 

Dimanche matin, zone départ. 

On est venus habillés chic dans nos costumes “we love Belgium”, veste vert pomme avec motifs frites et bières, t-shirt queue de pie, bermuda et chapeau roses du plus bel effet. Un petit trait tricolore sur chaque joue, noir jaune rouge à tribord, bleu blanc rouge à babord (ou l’inverse), ce qui fera souvent demander aux passants croisés sur la route si nous sommes belges ou français, ce à quoi je repondrai avec mon plus bel accent belge “oui mais bordelay aussi hein !”…

On est tout de suite plongés dans l’ambiance : une foule bigarrée mêle des Baywatch - Pamela Anderson included -, des Mario, des coupes mulet, d’horribles survêtements à rayures aux couleurs à dominantes bleu violet vert (mais dire que j’ai porté ça il y a 30 ans !!), un Freddy Mercury, les bobsleighs de l'équipe de Jamaïque, des Forrest Gump, ... tous génèrent cette joyeuse vibration toute d'impatience et de plaisir débutant sous un grand et déjà chaud soleil; nous retrouvons quelques irréductibles avec les légendaires Comte aux 1100 médailles à eux deux, Athéna et Fred toujours au top deguiz, Fabrice ma bretonne préférée… et la musique bat son plein.

C’est parti! 

Dès le 2eme km, on retrouve l'ami Kédian au ravito “petit déjeuner" où une petite chocolatine n’est offerte qu’aux français du Sud-Ouest, les autres ayant droit à un petit pain au chocolat. Après une ou deux boucles, on arrive vite sur les bords de l'Ourthe qui nous offre des paysages très verts, calmes, on se croirait presque un dimanche à la campagne ! Nous empruntons essentiellement des pistes cyclables puis bientôt de petits sentiers plus étroits au bord de l’eau. Le premier gros arrêt arrive juste avant le km 10, sous un tunnel, il fait nuit, les spotlights crus et la boom box qui crache une musique de nightclub mettent le feu au peloton. Il est très difficile d’approcher le stand de ravitaillement en Sainte Nitouche bien fraîche, ça grouille, ça danse, des sticks fluorescents sont distribués que les coureurs se mettent aux poignets ou autour du cou, les pichets défilent dans les mains des bénévoles barmen, waow, quelle fête !!

Il est difficile de se décider à quitter les lieux, mais c’est une course! En sortie, on pénètre à nouveau en forêt pour une surprenante partie trail avec des single tracks, de jolis coups de cul, ou des chemins truffés de pierres en sous-bois suintant l'humidité jusqu'à en être boueux, qui m’ont fait penser à la montée de Sainte Odile en Alsace… 4 km plus tard, on revient sur le plat le long de l'Ourthe pour arriver au parc de la Boverie au km 19, où le “nain géant” de la Chouffe nous accueille. Ces bières fraîches qui se succèdent sont les bienvenues car la température monte et la faible brise n’apporte pas suffisamment de fraîcheur… Tucs et autres biscuits apéros salés et épicés sont de petites gourmandises revigorantes attendues à chaque fois!

On emprunte le pont piétonnier sur la Meuse pour rejoindre au semi la gare des Guillemins, incroyable grand vaisseau de métal, que l’on traverse en surplombant les voies... La mi-course est passée en 2h35, et célébrée par un petit ravitaillement à base de houblon.

1ère cible atteinte, la seconde s'annonce plus calme puisqu’on s'autorise les 4 heures réglementaires pour terminer le parcours. Surtout que la répartition des ravitaillements en bière est un peu déséquilibrée avec 7 dans la 1ère boucle pour 9 dans la seconde, la mousse liégeoise se mérite…

On enchaîne en ville, par une succession de côtes pour aller traverser le jardin botanique (ravito) et déboucher vers le km 26 sur une mise en bouche de premiers escaliers dont je ne me rappelais pas qu’ils étaient si raides, avant d'enchaîner sur l’incontournable, redoutable et attendue montagne de Bueren. Il fait chaud, et dès qu’il s’en présente, on privilégie les passages à l'ombre !

En haut des marches, une ultime ascension tout de suite récompensée par une descente en longeant l'Hôpital de la Citadelle nous conduit au ravito du Km 28 avec vue panoramique sur la ville. On nous offre jambon à la coupe et melon, rhaaaa, j’en ai encore la bave aux lèvres…

La partie trail reprend alors sur les hauteurs de Liège, des chemins à travers champs, des passages ombragés…

Au km 28 on nous propose un LaserTag, jeu typique 90s, je ne l’ai presque pas vu..

Presque 30 km, 4h00. Lors d’une longue ascension sur un large chemin, un banc trop tentant nous tend les bras, on s'assoit pour souffler et applaudir les coureurs qui nous suivaient, profitant nous-mêmes du spectacle dont on fait partie !

Je ne situe plus très bien le ravito en Delirium, mais Nono m’a immortalisé à cheval sur un éléphant rose, photo classifiée bien sûr, qui ne sortira que dans 50 ans comme il se doit!

Je m’aperçois que j'ai perdu mon porte gobelet, à partir de maintenant, entre chaque étape je le remettrai dans une des poches de ma veste, qui se révèle non seulement extrêmement seillante , mais aussi très pratique !!

Au détour d'un petit virage en descente, je reconnais la Gare d’Herstal (km 34) ou règne une grosse  grosse ambiance musicale. C’est le début de la dernière descente qui nous ramène sur les rives de la Meuse,  où nous retrouvons notre ami Kédian sur le Quai de la Wallonie au ravito du km 36, avec Chimay la Dorée… et des frites !! 10 minutes d’arrêt! Je me pose pour déguster, et discuter avec Yuri, jeune japonaise qui est venue en Europe courir 5 marathons avant de rentrer à Tokyo, elle a déjà bouclé Copenhague Prague et Vienne… je crois qu’elle apprécie bien l'ambiance festive et la bière!

J’ai perdu un verre de mes lunettes (pas mes cluques de star, mais celles qui m'aident un peu à la lecture)...

Remontée vers le centre ville sur les pavés (il y a beaucoup de pavés tout le long du parcours)  en longeant le fleuve, je suis très vigilant sur le pont qui le traverse, couvert d’un  tapis rouge sur lequel je me suis étalé de tout mon long l’an dernier…Nono se lâche de temps en temps en piquant un petit sprint, relevant quelques défis de jeunes intrigués par nos croc’s… Il va aussi commencer à enlever ses croc’s pour courir en chaussettes sur les parties carrossables… moi je garde mes pneus, j'y suis très bien !

Le ravito du km 40 ravito est un bonheur sur péniche, encore un quart d’heure d’arrêt, on prend notre temps.

Au km 41, c’est le 2ème passage dans le parc de la Boverie à l'ombre du nain de la Chouffe, maintenant on nous offre de petites glaces en pot… et bien sûr une dernière bière.

Après un ultime virage, j’en termine à l'Athénée Royal, où les canons à mousse ont été désactivés, quel dommage ! La médaille 2022 que la gentille bénévole me remet autour du cou est une jolie réplique de Gameboy bien dans le ton du jour.

Nono arrive 3 minutes après, on s'était perdu sur les 1000 derniers mètres. On se retape avec un bon sandwich saucisse et autres trucs salés… 

Et tout de suite, sans transition, nous sommes replongés dans la fête ! Une after party de folie est offerte par l’orga à tous les finishers dans l'immense salle surplombée d'un podium où se succéderont les vainqueurs (on n’a vu que la fin de la cérémonie) et un DJ qui mettra le feu et transformera la salle en discothèque. Aidés par la bière à volonté, les coureurs oublieront alors fatigue et petites douleurs, retrouvant l'énergie de la fête dans cette communion sans frontières.

J'ai dansé aux rythmes de mes 30 ans.

Complété mon échantillonnage de breuvages liègeois.

Vendu Blaye à un suédois.

Dit 2 mots en japonais.

J’ai grimpé sur le podium, où le gars de la sécurité m’a expliqué (gentiment)  que ça se passait en bas. 

Pris ma revanche au baby-foot.

 

Après quoi , il était temps de rentrer à l'hôtel bien fatigués, il faisait encore chaud…on devait récupérer un peu pour rentrer le lendemain.

Comme le précise bizarrement l'Organisation, c’est bien un marathon sans pression…

Mais avec beaucoup de bière.

ULTRA MARIN 2022 en duo du 1er au 3 juillet 2022
TRAIL EN TERRES D'OC à La Salvetat sur Agout (34)
 

Commentaires 1

El Palmero le mardi 31 mai 2022 06:41

Un récit bien binouzé qui m'oblige à signer pour 2023!!!

Un récit bien binouzé qui m'oblige à signer pour 2023!!!
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Invité
mardi 19 mars 2024

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