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Cognac 2022 : First DNF

Cognac2022

Deux semaines après l’enchaînement Cap-Ferret (chaud!)  - Nice-Cannes (trop chaud et un joli vol plané au km 5), la fin de saison se dessine avec deux très fameux festifs, mon cher Beaujolais le week-end prochain, et aujourd'hui le marathon du Cognac qui m’avait laissé un beau souvenir l'an dernier. Levé aux aurores, mais arrivé tardivement sur place, j’ai quand même réussi à me garer à 200 mètres de la zone départ-arrivée, et je m’habille rapidement en enfilant un peu à l’arrache mes oripeaux de bagnard, mes croc’s et la lourde chaîne entravant cou et bras, pour aller retrouver mes acolytes du jour. Pas le temps pour un léger maquillage facial jaune et noir, accrochage du porte-dossard et je file. 

Salut les amis ! Cagouille-I Rhum Man a récupéré mon dossard (et ma bouteille de Cognac). Le temps de prendre quelques photos, avec les Bikila, Graham-Crocodile Dundee qui a fait une infidélité à son alligator, le troquant pour l’occasion contre un requin, Moïse, Jésus, les inoxydables Pascal et Chantal, Thierry… Sous ce beau soleil charentais, - décidément 2022 aura offert un inquiétant été de presque 6 mois - , la bonne humeur est là, un très gros peloton a répondu présent pour profiter aujourd’hui de cette joyeuse journée. Trois courses au programme, un 10, un semi , et notre marathon.

Notre Alain Létard national au micro sonne le rappel, nous fait agenouiller, relever, et bang! Le départ est donné.

Le troupeau se met en route sous les vivas du public enthousiaste, que l’on salue en riant, nous passons tout de suite la Charente.

Après 300 mètres, je ressens une petite pointe à l'ischio gauche, qui monte rapidement.

600 mètres. 

“Paf” fait l’ischio. 

Je marche un peu, mais c’est fini. 

Demi-tour.

DNF.



                                                                       FIN



Notes de l’auteur

      8 jours plus tôt

      Belle journée de course malgré tout

      Et après



Never give up, c’est mon mantra, il s’est fracassé sur mon 348ème dossard… Le grand Alain Mimoun en personne m'avait dit un jour “Et souvenez-vous, n'abandonnez jamais!” 

J'avais bien coupé à Bruxelles en 2014 lorsque Maeva avait vu ses deux genoux la lâcher douloureusement l’un après l’autre, mais c’était un clignotant paternel, je n'allais pas la laisser toute seule avec sa déception… et lorsque sur certaines courses j'affrontais des coups de mou ou des grands moments de doute, j'avais toujours en tête les paroles de mon Maître, ou le prénom du petit être pour lequel je courais en violet, ou simplement les ajustements du  Runnindoum de service qui sait que les courses ne sont que succession de bons et de mauvais passages, et se met en mode “patience”. Mais aujourd’hui, la douleur vive croissante m'a tout de suite dit “STOP sinon ta cuisse va se déchirer sur toute sa longueur”. 

Quel cruel moment lorsque d’un coup on comprend que c’est fini - alors que ça venait à peine de commencer - , qu’il faut faire demi-tour et repasser devant la foule la tête basse… On apprend à tout âge !

 

8 jours plus tôt

 

Cette semaine, après le doublé Cap-Ferret - Nice-Cannes, j’ai juste fait une petite sortie vélo pour profiter du beau temps et faire tourner les jambes et le cardio sans à-coups.

En effet les deux marathons n’ont pas été de tout repos, la chaleur était présente sur les deux circuits et même si les chaleurs atlantique et méditerranéenne ne sont pas tout à fait les mêmes, en octobre ça surprend un peu !  j'ai un peu souffert sur les deux courses, mon Nono pareil, et chacun a triomphé sur ses terres en distançant l’autre, un peu au-delà de 4 heures 30!... On dira que nous avons tenu à faire profiter le public des couleurs de notre asso Laurette Fugain plus longtemps ! Il faut aussi dire que le tutu a une forte prise au vent… Ah, non?...

Un petit week-end familial en Charente s’annonçait alors, de ces moments où l’on prend un grand bol d'air mais aussi un grand bol de gastronomie abondamment arrosé de breuvages de qualité. Samedi soir j'allais me coucher… fatigué, et décidais de sortir les running shoes et d’aller m’aérer en campagne en fin de matinée dimanche.

Une petite sortie mi-route mi-chemins forestiers, très vallonnée, 11 km pour 160D+, dans une fraîcheur relative jusqu'à ce que le soleil perce, et avec un vent assez fort. Tout se passait bien, je me perdais parfois, et sur la fin de la boucle, à 3-400 mètres de la fin du circuit, une petite pointe dans l'ischio gauche se fit sentir, enflant rapidement et me faisant terminer en marchant. Je rentrais un peu énervé et inquiet pour le marathon de la semaine suivante,  il faut rappeler ici que je suis un peu hypocondriaque en ce qui concerne la machine à courir…

Toute la semaine, j’ai donc procédé à des petits massages-bâtons, des exercices de renforcement doux avec poids légers, le tout sans douleur, et bien sûr aucune sortie. La confiance revenait, même si je n’étais pas totalement rassuré.



Belle journée de course malgré tout

 

De retour sous l'arche départ / arrivée, je rase un peu les murs pour disparaître du paysage en général et des yeux de la foule en particulier, et remonte doucement vers la voiture pour me changer. Au moins je n'aurai pas trop de linge sale à ramener demain ! 

Puis je retourne sur zone, mes copains vont repasser en ville à la fin de la première boucle, soit environ 12 km. Ils font tous une drôle de tête en m'apercevant dans le virage, en civil ! Ca me donne l'occasion de faire quelques belles photos souvenirs, la météo est maintenant estivale, et il règne ici une véritable ambiance de fête, les gens sont contents d’applaudir leurs coureurs, Alain au micro maintient la grosse ambiance, me faisant un petit clin d’oeil micro en me présentant comme étant le premier abandon de la journée, gloriole dont je me serais bien passé!

Le temps coule doucement et les arrivées s’enchaînent, le 10 km, le semi et enfin la distance reine.  Le vainqueur déboule en moins de 2h30, enrhumant au passage la queue de peloton du semi parti en même temps que lui…, il n’a pas dû tester beaucoup les huîtres, pâtés, entrecôtes et autres schweppes-cognac ou vins locaux ! Bikila arrive pas si loin derrière, incroyable “vieux” moteur encore capable de signer un 3h18 qui ferait pâlir bien des jeunes fringants, j’admire cette longévité ! Puis les déguisés vont se succéder pour arriver tous au port, plus ou moins émoussés mais heureux d’ajouter une ligne à leur palmarès pour la plupart très étoffé. 

On se retrouvera pour la fameuse 3ème mi-temps, une de ces soirées d'anthologie où le sang du vignoble coule à flot sous les spotlights, où l’on se raconte sa journée - même si la mienne fut courte - et où déjà on se projette goulument sur le rendez-vous suivant , en l'occurrence le Beaujolais pour beaucoup. Retour d’expérience de l’édition précédente, j’avais réservé un petit gîte en pleine campagne à 2 km de la salle des fêtes afin de pouvoir rentrer serein en fin de soirée sans crainte d’avoir à souffler dans un ballon qu’un passant en bleu marine m’aurait aimablement tendu… Des képis je n’en croisai aucun, mais avec ces 2100m aller puis retour, je pouvais tester mes réactions à la marche rapide, test qui me fit retrouver un peu le sourire, ma cuisse ne bronchant pas, sous la lueur de cette grosse lune qui me faisait une frontale céleste.



Et après

 

Après ce premier échec, je veux vite retrouver la joie de passer sous l’arche d’arrivée, ça tombe bien - ou pas - samedi prochain se court mon festif incontournable, le désormais célèbre MIB. Mon idée est de tenter de faire Fleury - Villefranche en marche rapide, j’ai 7 heures pour cela, je ne pourrai juste pas m'arrêter un quart d’heure à chaque ravito festif, advienne que “courra” ! 

A J-6, je suis allé consulter pour avoir une idée plus précise des dégâts, et un avis. Pas de feu rouge a priori. 

A J-2, une échographie révèle une lésion cicatricielle du long biceps fémoral (je suis quand même bien équipé!), et me conforte dans ma tentative -prudente- de marchathon, nous verrons bien ! 

 

Et ce sera le clap de fin pour 2022. J’ai déjà annulé ma participation au Nature MarathonMan de Saint-Mathieu de Tréviers près de Montpellier début décembre, là même où j’étais arrivé bon dernier sur des rotules épuisées au Festa Trail en 2014, un grand souvenir…

 

J’ai évidemment commencé à esquisser un joli programme de course pour 2023, avec entre autres une participation au 100ème anniversaire du plus vieux marathon d'Europe, et un point d’orgue en Italie en été… Il faut donc aborder ces nouveaux objectifs avec un minimum de sérieux.

C’est ma petite kiné qui va être contente de me voir sonner à la porte du cabinet la semaine prochaine !



Deux semaines après l’enchaînement Cap-Ferret (chaud!)  - Nice-Cannes (trop chaud et un joli vol plané au km 5), la fin de saison se dessine avec deux très fameux festifs, mon cher Beaujolais le week-end prochain, et aujourd'hui le marathon du Cognac qui m’avait laissé un beau souvenir l'an dernier. Levé aux aurores, mais arrivé tardivement sur place, j’ai quand même réussi à me garer à 200 mètres de la zone départ-arrivée, et je m’habille rapidement en enfilant un peu à l’arrache mes oripeaux de bagnard, mes croc’s et la lourde chaîne entravant cou et bras, pour aller retrouver mes acolytes du jour. Pas le temps pour un léger maquillage facial jaune et noir, accrochage du porte-dossard et je file. 

Salut les amis ! Cagouille-I Rhum Man a récupéré mon dossard (et ma bouteille de Cognac). Le temps de prendre quelques photos, avec les Bikila, Graham-Crocodile Dundee qui a fait une infidélité à son alligator, le troquant pour l’occasion contre un requin, Moïse, Jésus, les inoxydables Pascal et Chantal, Thierry… Sous ce beau soleil charentais, - décidément 2022 aura offert un inquiétant été de presque 6 mois - , la bonne humeur est là, un très gros peloton a répondu présent pour profiter aujourd’hui de cette joyeuse journée. Trois courses au programme, un 10, un semi , et notre marathon.

Notre Alain Létard national au micro sonne le rappel, nous fait agenouiller, relever, et bang! Le départ est donné.

Le troupeau se met en route sous les vivas du public enthousiaste, que l’on salue en riant, nous passons tout de suite la Charente.

Après 300 mètres, je ressens une petite pointe à l'ischio gauche, qui monte rapidement.

600 mètres. 

“Paf” fait l’ischio. 

Je marche un peu, mais c’est fini. 

Demi-tour.

DNF.



                                                                       FIN



Notes de l’auteur

      8 jours plus tôt

      Belle journée de course malgré tout

      Et après



Never give up, c’est mon mantra, il s’est fracassé sur mon 348ème dossard… Le grand Alain Mimoun en personne m'avait dit un jour “Et souvenez-vous, n'abandonnez jamais!” 

J'avais bien coupé à Bruxelles en 2014 lorsque Maeva avait vu ses deux genoux la lâcher douloureusement l’un après l’autre, mais c’était un clignotant paternel, je n'allais pas la laisser toute seule avec sa déception… et lorsque sur certaines courses j'affrontais des coups de mou ou des grands moments de doute, j'avais toujours en tête les paroles de mon Maître, ou le prénom du petit être pour lequel je courais en violet, ou simplement les ajustements du  Runnindoum de service qui sait que les courses ne sont que succession de bons et de mauvais passages, et se met en mode “patience”. Mais aujourd’hui, la douleur vive croissante m'a tout de suite dit “STOP sinon ta cuisse va se déchirer sur toute sa longueur”. 

Quel cruel moment lorsque d’un coup on comprend que c’est fini - alors que ça venait à peine de commencer - , qu’il faut faire demi-tour et repasser devant la foule la tête basse… On apprend à tout âge !

 

8 jours plus tôt

 

Cette semaine, après le doublé Cap-Ferret - Nice-Cannes, j’ai juste fait une petite sortie vélo pour profiter du beau temps et faire tourner les jambes et le cardio sans à-coups.

En effet les deux marathons n’ont pas été de tout repos, la chaleur était présente sur les deux circuits et même si les chaleurs atlantique et méditerranéenne ne sont pas tout à fait les mêmes, en octobre ça surprend un peu !  j'ai un peu souffert sur les deux courses, mon Nono pareil, et chacun a triomphé sur ses terres en distançant l’autre, un peu au-delà de 4 heures 30!... On dira que nous avons tenu à faire profiter le public des couleurs de notre asso Laurette Fugain plus longtemps ! Il faut aussi dire que le tutu a une forte prise au vent… Ah, non?...

Un petit week-end familial en Charente s’annonçait alors, de ces moments où l’on prend un grand bol d'air mais aussi un grand bol de gastronomie abondamment arrosé de breuvages de qualité. Samedi soir j'allais me coucher… fatigué, et décidais de sortir les running shoes et d’aller m’aérer en campagne en fin de matinée dimanche.

Une petite sortie mi-route mi-chemins forestiers, très vallonnée, 11 km pour 160D+, dans une fraîcheur relative jusqu'à ce que le soleil perce, et avec un vent assez fort. Tout se passait bien, je me perdais parfois, et sur la fin de la boucle, à 3-400 mètres de la fin du circuit, une petite pointe dans l'ischio gauche se fit sentir, enflant rapidement et me faisant terminer en marchant. Je rentrais un peu énervé et inquiet pour le marathon de la semaine suivante,  il faut rappeler ici que je suis un peu hypocondriaque en ce qui concerne la machine à courir…

Toute la semaine, j’ai donc procédé à des petits massages-bâtons, des exercices de renforcement doux avec poids légers, le tout sans douleur, et bien sûr aucune sortie. La confiance revenait, même si je n’étais pas totalement rassuré.



Belle journée de course malgré tout

 

De retour sous l'arche départ / arrivée, je rase un peu les murs pour disparaître du paysage en général et des yeux de la foule en particulier, et remonte doucement vers la voiture pour me changer. Au moins je n'aurai pas trop de linge sale à ramener demain ! 

Puis je retourne sur zone, mes copains vont repasser en ville à la fin de la première boucle, soit environ 12 km. Ils font tous une drôle de tête en m'apercevant dans le virage, en civil ! Ca me donne l'occasion de faire quelques belles photos souvenirs, la météo est maintenant estivale, et il règne ici une véritable ambiance de fête, les gens sont contents d’applaudir leurs coureurs, Alain au micro maintient la grosse ambiance, me faisant un petit clin d’oeil micro en me présentant comme étant le premier abandon de la journée, gloriole dont je me serais bien passé!

Le temps coule doucement et les arrivées s’enchaînent, le 10 km, le semi et enfin la distance reine.  Le vainqueur déboule en moins de 2h30, enrhumant au passage la queue de peloton du semi parti en même temps que lui…, il n’a pas dû tester beaucoup les huîtres, pâtés, entrecôtes et autres schweppes-cognac ou vins locaux ! Bikila arrive pas si loin derrière, incroyable “vieux” moteur encore capable de signer un 3h18 qui ferait pâlir bien des jeunes fringants, j’admire cette longévité ! Puis les déguisés vont se succéder pour arriver tous au port, plus ou moins émoussés mais heureux d’ajouter une ligne à leur palmarès pour la plupart très étoffé. 

On se retrouvera pour la fameuse 3ème mi-temps, une de ces soirées d'anthologie où le sang du vignoble coule à flot sous les spotlights, où l’on se raconte sa journée - même si la mienne fut courte - et où déjà on se projette goulument sur le rendez-vous suivant , en l'occurrence le Beaujolais pour beaucoup. Retour d’expérience de l’édition précédente, j’avais réservé un petit gîte en pleine campagne à 2 km de la salle des fêtes afin de pouvoir rentrer serein en fin de soirée sans crainte d’avoir à souffler dans un ballon qu’un passant en bleu marine m’aurait aimablement tendu… Des képis je n’en croisai aucun, mais avec ces 2100m aller puis retour, je pouvais tester mes réactions à la marche rapide, test qui me fit retrouver un peu le sourire, ma cuisse ne bronchant pas, sous la lueur de cette grosse lune qui me faisait une frontale céleste.



Et après

 

Après ce premier échec, je veux vite retrouver la joie de passer sous l’arche d’arrivée, ça tombe bien - ou pas - samedi prochain se court mon festif incontournable, le désormais célèbre MIB. Mon idée est de tenter de faire Fleury - Villefranche en marche rapide, j’ai 7 heures pour cela, je ne pourrai juste pas m'arrêter un quart d’heure à chaque ravito festif, advienne que “courra” ! 

A J-6, je suis allé consulter pour avoir une idée plus précise des dégâts, et un avis. Pas de feu rouge a priori. 

A J-2, une échographie révèle une lésion cicatricielle du long biceps fémoral (je suis quand même bien équipé!), et me conforte dans ma tentative -prudente- de marchathon, nous verrons bien ! 

 

Et ce sera le clap de fin pour 2022. J’ai déjà annulé ma participation au Nature MarathonMan de Saint-Mathieu de Tréviers près de Montpellier début décembre, là même où j’étais arrivé bon dernier sur des rotules épuisées au Festa Trail en 2014, un grand souvenir…

 

J’ai évidemment commencé à esquisser un joli programme de course pour 2023, avec entre autres une participation au 100ème anniversaire du plus vieux marathon d'Europe, et un point d’orgue en Italie en été… Il faut donc aborder ces nouveaux objectifs avec un minimum de sérieux.

C’est ma petite kiné qui va être contente de me voir sonner à la porte du cabinet la semaine prochaine !



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Commentaires

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Invité
mardi 19 mars 2024

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